Des moyens pour la santé ! Et la lutte pour les obtenir !

Depuis début 2020, la pandémie de Covid-19 et de ses variants a envahi nos vies. La cause n'est pas le virus, mais sa contamination de l'humain et la piètre gestion qui a été faite ensuite. La situation a mis en lumière 2 problèmes : la négligence des causes, puis l'insuffisance de précaution, enfin de moyens pour gérer les symptômes. Malgré plus d'un an de pandémie, la situation ne s'est pas améliorée, au contraire, et il n'y aura que la lutte qui pourra inverser la tendance.

La cause qui reste fort probable de la pandémie en cours et des suivantes est le débordement zoonotique, c'est-à-dire le passage d'une maladie d'une espèce animale non-humaine à l'humain. Ce qui en augmente la probabilité est connu, c'est notamment : la déforestation, l'élevage intensif, le changement climatique, la nécessité de la viande de brousse pour certaines personnes et la vente d'animaux sauvages comme mets de luxe. On sait comment lutter contre, mais ce n'est pas dans les intérêts de court-terme du capitalisme et de la classe dominante en son sein.

Et l'aspect écologique ne concerne pas que les pandémies. Plus de 200 revues scientifiques de santé ont lancé un appel pour une action urgente pour limiter l'augmentation globale de la température, restaurer la biodiversité, et protéger la santé. Les températures plus élevées ont entraîné une augmentation des cas de déshydratation et de problèmes rénaux, de tumeurs dermatologiques malignes, d'infections tropicales, de problèmes mentaux, de complications de grossesses, d'allergies et de mortalité, et de morbidité cardio-vasculaire et pulmonaire […] Le réchauffement climatique contribue également à la baisse du potentiel de rendement mondial des principales productions agricoles. Le directeur général de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), Tedros Adhanom Ghebreyesus, n'est pas en reste : Les risques du changement climatique pourraient éclipser ceux de n'importe quelle maladie. La pandémie de Covid-19 prendra fin, mais il n'existe aucun vaccin contre la crise du climat.

Une fois que les problèmes n'ont pas été empêchées à la racine, ou que la probabilité n'en a pas été suffisamment réduite, ne reste plus qu'à faire avec. Il faut être attentif à ceux émergeant et tenter d'éviter qu'ils ne deviennent importants. Au lieu de ça, on a eu un 49.3 sur les retraites dans une réunion dite sur le Covid-19, on était en rade de masques, on nous a dit que c'était rien et finalement a été déclaré un confinement quelques jours après !

Quand c'est trop tard, il faut alors gérer le problème devenu gros. Il faut des bonnes conditions de travail, assez de personnel et pas des managers, ainsi que des moyens matériels. Et quand on conçoit des vaccins ou autres médicaments, il faut les partager, sur l'aspect intellectuel et sur le plan matériel. Il faut moralement le faire, mais aussi par pragmatisme : intellectuellement pour ne pas fournir une base aux théories du complot, rassurer, et faire baisser les coûts ; matériellement pour éradiquer la maladie à l'échelle mondiale et donc éviter qu'elle ne mute et acquiert de la résistance aux traitements existants.

La pandémie a fait monter l'intérêt pour tout ça, on est bien plus au courant, et pourtant on continue comme avant : croissance de la destruction écologique, gestion « au plus juste » incapable d'encaisser un événement inhabituel, personnel à bout, moins de lits, politique vaccinale nationaliste, etc. Pourquoi ? Parce que ça arrange, à court-terme du moins, la classe dominante, la bourgeoisie, obnubilée par ses profits à court-terme.

À partir de là, la solution va de soi : s'en prendre violemment à leurs intérêts. Le prolétariat (salarié·e·s, au chômage, en formation, à la retraite, avec ou sans papier) n'a pas 1001 solutions : s'organiser et enrayer fortement la production, voire se l'approprier. Une grève fortement suivie et et faite d'un bloc, et non quelques jours par ci par là, aurait un énorme potentiel. Pour ça, rien de mieux qu'un syndicalisme de lutte de classe d'auto-gestion et d'action directe.