1er mai : et après ?

Cette année a commencé avec l'attaque sur nos retraites. Le bloc État-Bourgeoisie a donné une réponse claire : violences policières et autres intimidations, accompagnées de crachats à la gueule de la part du gouvernement et de médias. Sur cet angle c'est toujours bien actif, à contrario du Covid-19 et de ses variants, tandis que s'ajoute le spectre d'un été ravageur.

Nationalement et interprofessionnellement, nous avons fait 3,5 mois de grèves isolés, à l'exception du 7-8 mars et en étant généreux du jeudi 23 et du mardi 28 mars. De nombreuses manifestations spectacles ont eu lieu. Il y a eu de la destruction de mobilier urbain, avec son folklore « révolutionnaire », malgré le peu de perte économique qu'elle occasionne à l'ennemi de classe et qu'elle ne peut contribuer à renforcer notre capacité collective de lutte. Le relais a été pris par de gentillets emmerdements des membres du gouvernement. Mais cela suffira-t-il face à un gouvernement borné et pétri de ses certitudes ?

Pendant cette lutte, ô combien importante, centrée sur les retraites mais en fait bien plus large, nous n'avons eu droit qu'à du mépris, mais surtout de la violence physique, qui est de plus en plus décomplexée. À ça, est venu s'ajouter des menaces nettes, notamment la volonté de dissoudre une association écologiste et de couper les subventions d'une organisation en faveur des droits humains. Puis pour passer à autre chose, le gouvernement tente la division par du racisme et fait une opération colonialiste particulièrement violente.

En même temps, il a fini de supprimer le fort peu qui restait contre le Covid-19 et ses variants, qui continuent de contaminer, donc de rendre malade, de tuer et provoquer des séquelles graves de longue durée regroupées sous l'appellation « Covid long ». En relatif « arrière-plan », pour nous du moins et pour le moment seulement, il y a des températures trop chaudes dans le monde, provoquant affaiblissements et morts, mais aussi chute des récoltes, qui ne vont pas arranger l'inflation de produits de première nécessité.

Contre ce monde, le système capitaliste, le lyrisme et les postures ne nous sauveront pas. Nous devons nous organiser sur la base de classe (que l’on soit avec emploi ou non, en « auto-entreprenariat », en formation ou à la retraite) pour au quotidien nous entraider, lutter, réfléchir, etc. La construction de la grève générale illimitée est urgente pour mettre un coup d’arrêt à cette roue qui nous broie.

Prolétaires de tous les pays,
organisons-nous et luttons !
Notre outil c'est le syndicat,
alimentons-le pour gagner !