Éléments clés de la renouvelabilité de l'électrique via le solaire et l'éolien
Le Soleil est une source d'énergie de la planète Terre.
C'est la seule source qui lui soit à la fois
extérieure, significative et constante.
Les rayons du Soleil et le vent
sont des sources d'énergie renouvelables.
Pour de nombreuses activités humaines
dans une société industrielle,
ni le Soleil ni le vent ne fournissent
une énergie directement utile.
Les rayons du Soleil et le vent
peuvent être transformés et utilisés en électricité
via des processus techniques.
La captation d'une source d'énergie
et la transformation en une autre forme
ne peuvent être pures :
il y a nécessairement une perte.
Les plantes qui font de la photo-synthèse
réalisent la captation et une transformation,
mais il faut ensuite les traiter comme
des agro-carburants ou bio-carburants
pour la conversion en électricité.
Les méthodes non-biologiques,
ou du moins au moins celles de "grande envergure",
sont plus gourmandes en ressources non-renouvelables
et en nécessitent souvent des moins courantes.
Le recyclage ne peut être parfait.
Il en résulte que
l'extraction de matières est nécessaire pour
conserver un certain niveau d'infrastructure,
par réparation et/ou remplacement.
Pour s'économiser, l'humain va tendanciellement
s'approvisionner là où cela lui parait le plus facile.
Pour se faciliter la vie,
l'humain peut utiliser l'énergie et la technique,
qui sont des moyens extensibles sans limite apparente
(contrairement à l'organisation sociale).
À niveau de technique constant,
obtenir de l'électricité
via le solaire non-biologique ou l'éolien
conduit tendanciellement à
un rendement énergétique décroissant,
puisque des ressources nécessaires à cette obtention
deviennent tendanciellement de plus en plus coûteuses.
Pour enrayer cette fatalité,
il faut de "petits" systèmes renouvelables
(là-dessus on peut se tourner vers
Kris De Decker
et
le Low-Tech Magazine)
et se contenter de ce que ça permet,
ou il faut que la technique progresse
et elle le peut à priori dans tous les domaines de la chaine
(extraction des ressources non-énergétiques,
procédé de fabrication pour
les outils de captation et de stockage,
captation, stockage, recyclage, maintenabilité,
transport, etc.).
Conserver un niveau constant d'électricité
via le solaire non-biologique et/ou l'éolien
implique une avancé éternelle de la technique
et cette progression doit être à la mesure
de la difficulté croissante à obtenir les ressources
si la technique n'avait pas évolué.
La fuite en avant pour
la préservation de la fourniture d'électricité
via le solaire non-biologique et/ou l'éolien,
et encore plus pour son accroissement,
n'aboutira vraisemblablement jamais,
car il faudrait stabiliser le coût énergétique global
à niveau de technique constant.
Pour ce qui est des plantes,
elles sont nécessaires à l'humanité pour s'alimenter
et il faut des terres arables pour l'agriculture,
donc l'énergie exploitable est limitée
et une partie doit aller à
la reproduction matérielle des corps.
L'humanité pourrait être matériellement forcée
de réduire sa consommation d'énergie,
car une énergie abondante et renouvelable jusqu'à son usage
pourrait bien s'avérer ne pas exister.
C'est par exemple ce qui a été scientifiquement envisagé
dans le rapport Meadows sur les limites de la croissance
(qui fut publié en 1972 pour sa première version).
Au moins par prudence,
la décroissance devrait être envisagée sérieusement.
Pour envisager un monde humain de "basse technologie",
on peut se tourner vers Philippe Bihouix.
Pour avoir des pistes pour la soutenabilité écologique,
on peut s'intéresser à la permaculture
(dont les fondateurs du concept sont
David Holmgren
et Bill Mollison).
Le courant politique de "la décroissance"
regroupe de nombreux écrits de divers auteurs,
dont notamment Serge Latouche, Ivan Illich,
André Gorz, Denis Bayon (alias Denis Baba) et Fabrice Flipo.
Il peut pousser à s'intéresser au mode de production…
Post-scriptum
La première version de cet article
(qui n'a que très peu changé depuis)
a été écrite et publiée en 2019.
Un des éléments clés du raisonnement est
qu'énergie primaire renouvelable
n'implique pas énergie finale renouvelable.
C'est une condition nécessaire mais insuffisante.
Il est vraisemblablement possible que
le solaire et l'éolien puissent fournir
de l'électricité d'une manière renouvelable,
mais alors vraisemblablement dans
une bien moindre mesure que l'électricité consommée
au début du 21ème siècle.
Et, à cette époque au moins,
ce n'est qu'une énergie finale parmi d'autres,
certes significative mais loin de l'hégémonie.
Il peut être plus efficace
d'utiliser l'énergie primaire d'une manière plus directe
(transport à voile, séchage solaire,
moudre du grain via un moulin, etc.),
mais on sort du cadre de la production d'électricité.