Les buts succinctement présentés d'un syndicalisme révolutionnaire
- Grouper, notamment sur le terrain économique, pour la défense de leurs intérêts matériels et moraux, tous les prolétaires, à l'exception des forces répressives de l'État et celles directement à la solde de la classe dominante, car elles sont considérées comme étant des ennemis du prolétariat
- Poursuivre, par la lutte des classes et l'action directe, la libération du prolétariat qui ne sera réalisée totalement que par une société aux fondements radicalement différents de ceux du féodalisme et du capitalisme (qu'il soit "libéral" ou d'État)
Précisons que la transformation nécessaire à cette réalisation ne s'accomplira que par la suppression du salariat au sens décrit par Karl Marx au 19ème siècle, par la collectivisation des moyens de production, de répartition, d'échange et de consommation, et le remplacement de l'État par un organisme géré par l'ensemble de la société. Le syndicat reposant sur le producteur, doit garantir à celui-ci la direction de l'organisation des travailleurs et travailleuses.
Ce texte est une version modifiée du dos (qui est la 4ème page) de la "carte" d'adhérent·e à la Confédération Nationale du Travail des Vignoles (à ne pas confondre avec celle espagnole, ainsi que la CNT-AIT et la CNT-SO) qui est un extrait de de l'article premier de ses statuts. Il n'est à priori pas risqué de considérer que c'est volontairement dans le domaine public, comme le permet explicitement la licence Creative Commons 0 (qui n'est toutefois pas mentionnée), ou qu'il faut juste citer la personne autrice d'origine (en l'occurrence la CNT-Vignoles qui est une personne morale), et là il faudrait plutôt se référer à la licence Creative Commons Attribution (ou BY en anglais).
Les modifications ont été faites par
Nicola Spanti.
Elles sont dans le domaine public via la licence CC0.
Il y a de quoi en penser certaines comme significatives.
En effet, il n'est notamment plus envisagé
d'en finir nécessairement avec le salariat
(qui n'est toutefois pas précisé dans le texte d'origine),
ce qui peut permettre une compatibilité avec
les thèses de Bernard Friot,
Nicolas Castel,
et Réseau Salariat,
qui se basent notamment sur
le début de subversion de celui-ci
réalisé notamment au 20ème siècle par des luttes sociales.
De même, il n'y a plus de référence implicite à la table rase
(
la libération […] ne sera réalisé que par
la transformation totale de la société actuelle
),
bien que l'organisation interne du syndicat
puisse préfigurer la société future souhaitée.
De plus, il n'est pas considéré que
la collectivisation des divers moyens
sera nécessairement faite par une syndicalisation de ceux-ci.
Les modifications pourraient
ne pas plaire à certaines personnes,
et cela peut être un euphémisme,
mais au moins c'est clairement exposé
et donc sans volonté de tromper par rapport à l'original.