Compresser un diaporama avec LibreOffice Impress
Ce tutoriel a été fait et testé avec la version 7.0 de LibreOffice Impress. Autant avec les versions précédentes que suivantes, les choses sont susceptibles d'avoir changé. Bien sûr, plus l'éloignement est grand vis-à-vis de la version 7.0, plus le risque de changement est grand.
Convertir en PDF
Le moyen le plus simple de compresser un diaporama avec LibreOffice Impress est de le convertir en PDF (qui est un format très répandu, bien plus que celui utilisé par LibreOffice Impress, l'ODP ou OpenDocument Presentation). Cependant cela se fait au prix de la perte de l'éditabilité et des transitions. Il existe au moins 2 moyens d'accéder à la fonctionnalité d'export PDF avec LibreOffice Impress.
- Une manière d'accéder à la fonctionnalité d'export PDF est d'en passer par la barre des icônes, qui est en-dessous de la barre des menus textuels. Dans cette barre des icônes, après le symbole pour l'enregistrement et avant le symbole pour l'impression, il y a le symbole pour l'export en PDF. C'est la version simple, sans paramètrage possible.
- On peut accéder à l'export PDF par la barre des menus textuels. Dans celle-ci, la première entrée par la gauche est "Fichier" (ou "File"). En cliquant dessus, un sous-menu s'ouvrira. Dans celui-ci, il y a "Exporter vers" qui propose "Exporter directement au format PDF". (pour la version simple) et "Exporter au format PDF…". (pour la version paramétrique).
Compresser le PDF
Si on juge le PDF trop lourd, probablement à cause d'images, on peut le compresser. Néanmoins, cela occasionnera probablement de la perte de qualité. On présente ci-après 2 méthodes par la ligne de commande (le terminal), qui fonctionne sous GNU/Linux.
ghostscript -sDEVICE=pdfwrite -dCompatibilityLevel=1.4
-dNOPAUSE -dQUIET -dBATCH -dPDFSETTINGS=/printer
-sOutputFile=ficher-compresse.pdf ficher-a-compresser.pdf
-dPDFSETTINGS=/printer
compresse pour que ce soit agréable à l'impression.
Mais on peut aller plus loin, au prix de la qualité
avec -dPDFSETTINGS=/ebook
.
Réduction automatique
LibreOffice Impress a une fonctionnalité de réduction automatique de son propre fichier. Cela signifie que cette fonctionnalité ne change rien au format du diaporama (l'ODP, ou OpenDocument Presentation) et donc converse son éditabilité (contrairement à la conversation en PDF).
Cette fonctionnalité de réduction automatique est accessible par la barre des menus textuels. Plus précisément, c'est dans "Outils" (ou "Tools" en anglais) puis dans "Réduire la présentation…" (ou "Minimize Presentation…").
Cela ouvre une fenêtre avec divers options. Dans un premier temps, vous pouvez tenter avec les options par défaut. Si ça ne compresse pas assez ou trop à votre goût, il vous faudra retenter en jouant avec les options.
Réduire la taille des images
Ce qui pèse souvent lourd dans un diaporama ce sont les images. C'est donc un facteur sur lequel on peut jouer. Autant la compression PDF avec GhostScript qu'avec la compression via la réduction automatique de LibreOffice Impress jouent là-dessus automatiquement. Mais pour maitriser la chose ou le faire préventivement, on peut le faire à la main.
- Pour une image, quel type ? vectoriel ou bitmap ? Hormis cas rarissime, le vectoriel est mieux pour la compression. Par ailleurs, il est toujours mieux pour l'impression. De plus, le passage de vectoriel à bitmap est trivial, tandis que l'inverse n'est absolument pas vrai. Donc le vectoriel est à privilégier.
-
Images vectorielles
(notamment
SVG,
PDF et PostScript) :
- Pour le cas du SVG (Scalable Vector Graphics, XML), la compression générique sans perte est très efficace.
- Moins une image vectorielle a de vecteurs, plus elle est simple et donc plus elle est légère, mais cela se fait donc avec de la perte. Il en est de même avec la complexité des vecteurs.
- Avec Inkscape (un logiciel libre pour le vectoriel, que nous recommandons), si vous enregistrez en SVG, n'enregistrez pas en "SVG Inkscape" mais en "SVG simple" ou plutôt en "SVG optimisé".
-
Images matricielle / bitmaps
(= grille de pixels ;
notamment JPEG, PNG, GIF
et WebP) :
- Si l'image est composée de formes géographiques (typiquement un graphique), PNG (Portable Network Graphics) sera généralement mieux que JPEG (Joint Photographic Experts Group).
- Si c'est une photographie ou un dessin de type fait à la main, JPEG sera bien mieux que PNG. Certes le PNG est sans perte, tandis que le JPEG provoque de la perte, mais elle est invisible ou minime pour l'oeil humain, donc, hormis cas rarissime, elle est tout à fait acceptable.
- Réduire la taille de l'image permet de réduire le nombre de pixels à enregistrer (c'est donc une méthode avec perte). Hormis pour l'impression, la largeur et la hauteur n'ont pas besoin de dépasser les 1000 pixels et peuvent tout à fait être moindres. Avec GIMP, ça se fait dans "Image" > "Échelle et taille".
- Passer l'image en niveau de gris permet de réduire l'espace des couleurs (techniquement, sans compression, il n'y a besoin que d'un octet par pixel au lieu de 3 ou de 4 s'il y a de la transparence). Cela fait perdre la couleur, donc c'est une méthode avec perte. Mais si la couleur n'était pas importante, ça vaut clairement le coup. Avec GIMP, ça se fait dans "Image" > "Mode".
- S'il est pertinent que l'image soit en PNG, et qu'elle a relativement peu de couleurs différentes ou qu'il est acceptable d'en réduire le nombre, alors il est pertinent de passer l'image en couleurs indexées. Et, si qu'elle soit en couleur n'importe pas ou peu, mieux vaut d'abord la passer en niveau de gris, puis la passer en couleurs indexées. Le nombre maximal de couleurs indexées est de 256, mais il ne faut pas hésiter à tenter moins, car cela permet une meilleure compression (de par la réduction de l'espace des couleurs). Avec GIMP, ça se fait dans "Image" > "Mode".
- Hormis image animée, le GIF est à proscrire. Le BMP est lui encore bien pire.
- Le WebP peut être intéressant, mais il est moins communément géré que JPEG, PNG ou GIF.