Les zoonimaux ne comptent pas pour Révolution Permanente

Le 10 octobre 2023, voila ce que nous publiez la section de Brest du parti trotskyste Révolution Permanente : Mensonges, corruption évidente : le scandale écologique de l'industrie porcine dans le Finistère . Le titre dit déjà tout, ou plutôt l'essentiel. Le problème est écologique. En fait, il est plutôt humain, l'écologie étant envisagé d'une manière qui s'intéresse exclusivement aux conséquences pour les humains. S'il n'y a que les humains qui comptent, ou plutôt les humains sans discrimination (parti anthropro-révolutionnaire oblige), c'est que les autres ne comptent pas. Car des autres, qui ne veulent pas non plus être exploité·e·s et tué·e·s, il y en a : les animaux non-humains, ou zoonimaux.

On pourrait certes mentionner favorablement la dénonciation des conditions proprement horribles qui règnent dans les abattoirs pour les humains et les non humains . C'est vrai, mais il faut alors aussi mentionner ce qui suit : dans la phrase suivante, il y ait exclusivement question de catastrophes environnementales, sanitaires, sociétales et économiques . La considération pour les animaux non-humains a disparu. Hormis erreur, elle ne revient pas.

Qu'elle soit présente 1 fois, ou même 2 ou 3 fois si on avait été peu attentif, elle est dans tous les cas écrasés par la place accordée aux préoccupations humaines. Il est d'ailleurs notable que soit mentionné les riverains, les écologiques, et leurs organisations, mais pas les animalistes ou zoonimalistes. Il est pourtant évident que nombre de bien-êtristes et que tou·te·s les abolitionnistes de l'exploitation et la mise à mort des animaux non-humains sont contre ce qui est dénoncé dans l'article.

Mais voila, les animaux non-humains ne comptent pas. Ils peuvent souffrir et aspirent à vivre une fois mis au monde, mais Révolution Permanente s'en fiche. Il ne faudrait toutefois pas condamner en particulier cette organisation. En effet, elle n'est là que le sinistre reflet de quasiment toute la gauche juste réformiste et de quasiment toute la gauche à prétention révolutionnaire. Le suprémacisme humain est loin d'être remis en cause, ou uniquement sur le mode abstrait, des idées pures, mais qu'on n'aille pas en tirer les conséquences concrètes. Le plaisir et la commodité des humains, classe exploiteuse, vaut tellement plus que la cruauté infligée aux zoonimaux, qui ne sont en fait que de vulgaires moyens au service de l'Humain, race supérieure de toutes.

Si au contraire vous pensez que nous avons le devoir de prendre en considération les intérêts de tous les êtres pouvant souffrir et aspirant à vivre une fois mis au monde, alors adoptez, si ce n'est déjà fait, une façon de vivre qui cherche à exclure, autant que faire se peut, toute forme d'exploitation et de cruauté envers les animaux, que ce soit pour se nourrir, s'habiller, ou pour tout autre but . Cela a un nom plus succinct : le véganisme (qui est à distinguer du flexitarisme, du végétarisme et du végétalisme). Malheureusement, comme pour le féminisme et l'anti-racisme, mais aussi l'anti-capitalisme réel, ne pas oppresser les autres n'est suffisant (et il est vrai que c'est plus dur de le faire en toutes circonstances vis-à-vis des animaux non-humains ou zoonimaux, d'où la clause autant que faire se peut, qu'il ne faut toutefois par tordre pour de fausses nécessités de convenance). Du coup, dans la mesure de vos moyens (en temps, en énergie, en argent, en compétences, etc.), il faudrait que vous agissiez socialement pour que ça change, pour que l'ensemble de l'humanité devienne véganiste.

Ressources sur le véganisme

Théorie

  1. Petit traité de véganisme (Gary Francione et Anna Charlton, éditions L'Âge d'Homme, 2015)
  2. Introduction aux droits des animaux (Gary Francione, éditions L'Âge d'Homme, 2015)

Pratique

  1. www.vivelab12.fr (site web dédié à cette précieuse vitamine à ne surtout pas négligier)
  2. jemangevegetal.fr (site web synthétique et sérieux sur la nutrition végétalienne)
  3. HowDoIGoVegan.com (site web en anglais pour aider à devenir végan·e)