Permanarchisme

Le permanarchisme

Le terme "permanarchisme" (ou "perma-anarchie") est un concept en liant 2 autres : la permaculture et l'anarchisme. Il désigne donc le mixte entre ces 2 concepts. Une personne qui pratique le permanarchisme est permanarchiste. L'application concrète du permanarchisme, en tant qu'une forme d'organisation politique, est la permanarchie (que l'on peut alternativement écrire et prononcer perma-anarchie).

De la même manière, il y a d'autres mixtes avec l'anarchisme. On peut par exemple citer :

Liens entre la trantion permaculturelle de Rob Hopkins et l'anarchisme

Le permaculteur Rob Hopkins a écrit le livre "The Transition Handbook". Il a été traduit en français sous le nom de "Manuel de Transition", par la revue Silence et les éditions écosociété en 2010. Dans cette publication en français, les chapitres 12 et 13 de la version anglaise n'y sont pas, mais ils ont été remplacés.

Dans le chapitre 12 (par Charlotte Astier et Camille Daum-Lobko) nommé "La Transition au Canada" (plus précisément dans le premier paragraphe de la seconde colonne de la page 179), il y est écrit que d'autres courants déjà existants peuvent être d'une grande inspiration comme le mouvement pour la décroissance, les réseaux coopératifs ou même le mouvement libertaire, ce dernier ayant depuis des siècles expérimenté des formes d'organisation sociale et économique collectives, égalitaires et locales. De plus, il a produit une abondante littérature sur l'organisation fédérative. À la fin du paragraphe suivant, on peut lire la phrase suivante : Certaines situations nécessitent aussi une coopération à une plus grande échelle, l'objectif étant de rompre avec la domination de l'économie et des rapports de compétitivité. Il y a donc une invitation claire pour les personnes de "la Transition" à s'intéresser à l'anarchisme et à une critique politique de l'économie.

Le courant pivot entre les deux pourrait être celui de "la décroissance". En effet, il propose à la fois une critique sociale, qui à de quoi plaire aux anarchistes, et une critique écologiste, comme la permaculture. D'ailleurs, "France qui décroit, France en transition" est le nom du chapitre 13. Pour une proposition de liaison plus étendue, on peut se tourner vers l'article "Faire le pont entre la transition permaculturelle de Rob Hopkins et la grève féministe du 8 mars" (écrit par Nicola Spanti en 2019), qui contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser n'a pas le féminisme comme sujet principal.

Permanarchisme et éducation

Permanarchisme et éducation illichienne

Ivan Illich (1926-2002), une référence de "l'écologie politique", ne s'est à priori jamais revendiqué de l'anarchisme. Cependant il est possible de faire le lien entre les deux, sans pour autant aller jusqu'à prétendre qu'il fut anarchiste. On peut par exemple le percevoir dans son livre "Deschooling Society" (publié pour la première fois en 1971 et traduit la même année en français avec comme titre "Une société sans école"). La réflexion qu'il expose à travers cet ouvrage peut être considéré comme une manière holistique et écologiste d'envisager l'éducation et plus globalement la société dans un paradigme largement différent de celui dominant à son époque. Il pourrait donc être une référence pour la pétale "culture et éducation" de la fleur permaculturelle proposée par David Holmgren.

Il ne s'est à priori pas revendiqué de la permaculture (et on peut imaginer qu'il n'ait jamais connu le concept), cependant on peut noter qu'il a un peu pensé à l'agriculteur (qui n'est certes nullement le seul "domaine" de la permaculture). Ainsi dans "Une société sans école" (traduit par Gérard Durand aux éditions Seuil) dans la partie 7 nommée "Renaissance de l'homme épiméthéen", il y a une réflexion sur l'agriculture et sa soutenabilité écologique : L'agriculture moderne épuise les sols. La révolution verte est sans doute capable, grâce à de nouvelles semances, de tripler le rendement d'un hectare, mais il lui faut une quantité proportionnelle d'engrais, d'insecticides, d'eau et d'énergie. Et ce faisant, comme lorqu'il faut produire les autres biens [de consommation], on empoisonne l'atmosphère et les océans.

Permanarchisme et convivialité

Permanarchisme et convivialité illichienne

En 1973, le livre nommé "Tools for conviviality" d'Ivan Illich a été publié (par Happer & Row). Il a été traduit et publié la même année en français, avec "La convivialité" comme le titre, par les éditions du Seuil. On y retrouve des thèses qu'on peut juger compatibles avec la permaculture. Il y est aussi très explicitement évoqué le socialisme et la révolution (que l'on peut volontier raccorder à l'anarchisme). Comme c'est courant avec Ivan Illich, le sujet de la liberté et de la capacité des individus à influer sur l'environnement (d'une manière non-mégalomane et en respectant les autres) sont présents et pas qu'un peu, ce qui n'est pas un thème strictement anarchiste (au sens où c'est loin d'être exclusivement anarchiste), mais c'est cependant important comme élément d'une société anarchiste.

Alors que c'est des les années 1970, Ivan Illich souhaite une réduction significative de l'industrialisme, sans pour autant vouloir sa disparition. Cela est très bien pour une politique écologique. La méta-proposition faite dans ce livre peut être envisagée comme ce que l'on peut considérer comme deux des pièces manquantes de la permaculture : une organisation partiellement industrielle de la production et une réflexion sociale compatible puisqu'en faveur de l'autonomie relative dans une société (et donc contre le despotisme comme par exemple Joseph Staline l'a pratiqué) et de l'entraide (que David Holmgren, co-fondateur de la permaculture, a redécouvert avec le livre sur ce sujet de Pierre Kropotkine).

De plus, c'est dans la même décennie qu'est sorti la première version du "rapport Meadows" (mais qui a en fait été plus largement réalisé par le Club de Rome), dont le vrai titre est "The Limits To Growth" et qui a été traduit en français par "Les limites de la croissance (dans un monde fini)" (mais il y a aussi eu le premier titre discutable qui fut "Halte à la croissance ?"). Selon ce rapport, il fallait mettre fin à la croissance d'un certain nombre d'indicateurs pour que l'humanité puisse vivre convenablement sans grande(s) secousses(s), car sinon ce serait l'effondrement (qui toutefois diffère temporellement et qualitativement selon les différents scénarios envisagés). Il a été critiqué, entre autres parce qu'une stagnation signifirait la préservation des inégalités matérielles et énergétiques. La proposition d'Ivan Illich est un potentiel morceau de réponse qui pourrait ne pas poser ce problème, puisqu'il envisage une désindustrialisation partielle, en particulier des pays les plus capitalistiquement développés sans que l'industrialisation soit exportée ailleurs (par exemple en Chine) et que ses fruits soient massivement importés (par exemple l'électronique).

Dans la partie 2 nommée "La reconstruction conviviale" du livre d'Ivan Illich sur la convivialité, et plus précisément dans sa 2ème sous-partie qui s'intitule "L'alternative", il y exprime son idée que socialisme et outillage convivial sont vraisemblablement indisociables pour une réalisation concrète qui serait nécessairement révolutionnaire : L'idéal proposé par la tradition socialiste ne se traduira dans la réalité que si l'on inverse les institutions régnantes et que si l'on substitue des outils conviviaux à l'outillage industriel. En retour, le réoutillage de la société a toutes les chances de rester un voeu pieux si les idéaux socialistes de justice ne l'emportent pas. C'est pourquoi il faut saluer la crise ouverte des institutions dominantes comme l'aube d'une libération révolutionnaire à l'égard de celles qui mutilent la liberté élémentaire de l'être humain, dans le seul but de gaver toujours plus d'usagers. Dans le paragraphe suivant (qui cloture la sous-partie), on peut lire : À la menace d'une apocalypse technocratique, j'oppose la vision d'une société conviviale. La société conviviale reposera sur des contrats sociaux qui garantissent à chacun l'accès le plus large et le plus libre aux outils de la communauté, à la seule condition de ne pas léser l'égale liberté d'autrui. Plus loin, dans "La surprogrammation" qui est la 3ème sous-partie de la partie 3 "L'équilibre", on peut percevoir qu'il n'est pas en faveur d'une division sociétale en classes et en souhaite le dépassement : le Droit peut servir à combattre la prolifération du tertiaire et son emploi à la reproduction d'une société de classes (en page 93 sur 158 dans l'édition Points qui reprend celle du Seuil).

Quel est l'utilité du concept de permanarchisme et de ses dérivés ?

Pour tout le monde

Pour les permaculteurs et permacultrices

La permaculture est très orientée sur l'agriculture. Certes c'est une culture plus globale qui a aussi pour objets l'écologie au-delà de l'agriculture et le social. Cependant force est de contaster que la permaculture est appliquée et décrite d'abord sur son aspect agriculture, c'est son aspect dominant.

L'écologie est aussi évoquée. Cependant elle est souvent restreinte à une échelle locale Quand ce n'est pas le cas, il est souvent question de faits globaux (le réchauffement climatique, le danger des centrales électriques nucléaires, etc.) ou de méthodes d'abstractions (comme l'émergie qui a été élaborée par Howard Thomas Odum). Cela n'est pas suffisant pour faire collectivement, à une grande échelle (département, région, pays, voire planète), une transition d'une société fortement industrielle à une société soutenable écologiquement ou qui s'en rapproche beaucoup.

Pour ce qui est de l'aspect social (hors écologie), il en est de même (qu'avec l'écologie), mais d'une manière encore plus superficielle quand il s'agit d'une organisation au-delà de la ferme et du village. Il y a certes souvent l'idée d'une république de la taille d'une région (pour ce qui est de l'Europe) qui pourrait faire parti d'une ensemble plus grand en appartenant à une fédération ou une confédération. Mais ce genre de propositon en permaculture a tendance à rester très vague, c'est-à-dire à être peu approfondie. De plus, il y a plein d'autres aspects sociaux : l'égalité entre les sexes et les genres, l'éducation, la violence (physique et symbolique), etc. Les anarchistes ont tendance à s'intéresser à au moins certaines d'entre eux d'une manière non superficielle. Cela est fait par exemple à travers l'économie (via potentiellement Karl Marx et Bernard Friot), la sociologie (via potentiellement Émile Durkheim et Pierre Bourdieu), le féminisme (via potentiellement Emma Goldman et l'internaute Buffy Mars), la philosophie (via potentiellement Baruch Spinoza et Frédéric Lordon), l'anthropologie (via potentiellement Pierre Kropotkine et Pablo Servigne qui ont écrit sur l'entraide), l'histoire (via potentiellement l'internaute Histony du projet Veni Vidi Sensi) et la géographie (via potentiellement Élisé Reclus).

Les permaculteurs et permacultrices ont au moins certains intérêts communs avec l'anarchisme (ou plutôt certains courants de l'anarchisme) et dans une direction similaire sur au moins certains des dits intérêts. Les mouvements anarchistes ont beaucoup pensés l'aspect social, heureusement d'ailleurs puisque c'est l'aspect central ou au moins communs de ces différentes tendances. Les personnes permacultrices, ainsi que celles en transition pour le devenir, ont donc de quoi se nourrir intellectuellement sur l'aspect souvent négligé de la permaculture (le social) à travers l'anarchisme.

Symboles potentielles

Puisque le permanarchisme est un courant de l'éco-anarchisme, on peut utiliser les symboles qui lui sont liés. Cela a l'avantage de la simplicité et de ne pas diviser symboliquement les différents courants. En revanche, cela a (bien entendu) l'inconvénient de diluer le permanarchisme et les principes qui lui sont propres.

Même si on veut faire un symbole spécifique au permanarchisme, il sera probablement très dur d'en faire un qui ne pourra intuitivement être associé qu'uniquement à cette tendance de l'éco-anarchisme. En conséquence, vouloir ériger un symbole comme spécifique au permanarchisme nécessitera probablement une lutte symbolique initiale pour une séparation des autres courants éco-anarchistes, ainsi qu'une lutte symbolique de perpétuation (constante) pour que le symbole garde son attachement exclusif au permanarchisme et ne soit pas dilué dans l'éco-anarchisme.

Drapeaux

Drapeu de l'éco-anarchisme

Drapeau de l'éco-anarchisme

Fleur du permanarchisme

Fleur permaculture

La fleur permaculture a pour but de présenter les domaines clés à transformer pour instaurer une société soutenable. C'est ainsi qu'elle est décrite par David Holmgren (un co-fondateur de la permaculture). La source précise est la page 32 du livre "Permaculture - Principes et pistes d'action pour un mode de vie soutenable" chez l'écopoche (une marque des éditions Rue de l'échiquier) dans son édition 2017 (la première et unique précendante date de l'année 2014) qui est une traduction (de l'anglais vers le français) de "Permaculture: Principles and Pathways Beyond Sustainability" (qui a été écrit par David Holmgren et publié en 2002). L'image correspondante à la fleur permaculture est la première figure et est en page 33 (sur 644) du même livre (dans la partie "Introduction").

Elle a un centre sous forme d'un disque (qui représente l'éthique et les principes de conception). Autour de ce centre, il y a 7 pétales. Chaque pétale en a une autre à sa gauche et une autre à sa droite. Les pétales s'inter-croisent par chevauchement à gauche et à droite. Elles sont longues pour qu'il y ait la place d'écrire un domaine clé sur chacune et des exemples de celui-ci autour.

Il y a également une flêche qui part du disque centrale et tourne en spirale. La trajectoire qui évolue en spirale [c'est-à-dire la flèche] raccorde les domaines depuis le cadre personnel et local jusqu'au collectif et au global (la citation est issue du poster de la fleur permaculturelle, traduit de l'anglais au français et disponible sur le site web permacultureprinciples.com). De plus, elle montre la nature incertaine et changeante de ce processus d'intégration (cette citation vient du livre de David Holmgren qui a été précédemment cité).

Étoile de l'éco-anarchisme

Étoile noire de l'anarchisme Un des symboles de l'anarchisme est une étoile noire avec 5 pics sous forme de triangle. La position des 5 pics est la suivante : en haut au centre, au milieu à gauche, au milieu à droite, en bas à gauche, en bas à droite. En informatique, l'étoile remplie se représente par "U+2605" en unicode et par "★" en tant qu'entité HTML (un langage de balisage conçu pour représenter les pages web).

Étoile noire et rouge de l'anarcho-communisme et l'anarcho-socialisme Il est commun de rencontrer une version dérivée : une étoile rouge et noire qui symbolise l'anarcho-communisme ou l'anarcho-socialisme. Cette étoile a la même forme, mais elle est rouge sur la partie droite à la place du noir intégral. La séparation entre les 2 couleurs se fait via une ligne sans épaisseur, dont 2 points permettant facilement de la tracer sont : le milieu de l'extrémité coupante du pic en bas à gauche et l'extrémité en bas à droite du pic du haut au centre qui est équivalent à l'extrémité en haut à gauche du pic au milieu à droite.

Étoile noire et verte de l'éco-anarchisme L'étoile de l'éco-anarchisme est l'étoile rouge et noire précédemment décrite avec une couleur rouge remplacée par une couleur verte. Si on devait choisir "une" couleur pour la permaculture, on choisirait probablement le vert. Or puisque "le" vert est déjà utilisé pour l'éco-anarchisme (dont le permanarchisme est un sous-courant), un simple changement de couleur ne semble pas approprié pour faire une étoile du permanarchisme. Si la permaculture devenait associable spontanément à une autre couleur que le vert (qui ne serait pas déjà utilisé par un courant de l'anarchisme) ou à un vert particulier (qui serait différent de la couleur ou de la palette de couleurs associés à l'écologie), alors créer une étoile du permanachisme avec un simple changement de couleur aurait du sens.

Fleur issue de la fusion de la permaculture et l'anarchisme

On peut trafiquer la fleur permaculture pour y introduire l'anarchisme. Exprimé autrement, on peut faire une version modifiée (de la fleur permaculture) qui fait (ou plutôt est supposé faire) symboliquement penser à l'anarchisme.

La lettre "A" cerclée et la fleur permaculture

Une manière simple de créer une fleur du permanarchisme est de remplacer le disque central par le A "cerclé" qui est un symbole anarchiste. Dans la fleur permaculture de David Holmgren, les pétales sont longues et le disque central est petit. En conséquence, seulement remplacer le disque central par la lettre "A" cerclée pourrait symboliquement laisser penser que l'anarchisme est mineur. Néanmoins, le simple remplacement pourrait aussi ne pas laisser penser que l'anarchisme est mineur, grâce à la centralité du symbole anarchiste. Pour donner plus d'importance à l'anarchisme (à condition de penser que cela est souhaitable), il est possible de faire des pétales plus petites.

Les pétales de la fleur permaculture et l'anarchisme

Les pétales de la fleur permaculture ont pour but de représenter les domaines clés pour une société écologiquement soutenable. Ils pourraient être partiellement remplacés par des domaines de l'anarchisme et/ou des symboles de l'anarchisme. Dans l'idéal, les éléments qui remplacent (ceux de la fleur permaculture) aurait un lien avec l'anarchisme et la permaculture. On peut aussi imaginer totalement remplacer les domaines de la permaculture, mais cela fait courir le risque de vider une fleur du permanarchisme de sa substance permaculture, puisqu'il ne restera plus que le symbole de la fleur pour représenter la permaculture, or une fleur peut représenter d'autres choses et donc invisibiliser (ou ne pas suffisamment faire paraitre) la permaculture, alors que le but du concept de permanarchisme est précisément de les réunir, c'est-à-dire les faire co-exister ensemble en symbiose.

Fleur permaculture en étoile anarchiste

L'étoile anarchiste a 5 pics. On peut transformer (au moins partiellement) ses pics en pétales (par changement de forme) et/ou les végétaliser (en leur donnant une couleur verte), ainsi on obtient un mixte entre l'étoile anarchiste et la fleur permaculture.

Pour ce qui est du centre, il est possible de le laisser noir. On peut aussi imaginer le mixer avec une autre couleur, comme le rouge (pour le communo-permanarchisme), le violet (pour le fémino-permanarchisme) et le rose (pour le queer-permanarchisme). Bien sûr, on peut également mixer le noir avec plusieurs couleurs pour mixer plus de courants de l'anarchisme (dans la limite de la compatibilité).

On peut également faire un triple mixte : fleur permaculture + étoile anarchiste + lettre "A" cerclée. La fleur permaculture existe à travers les pics devenus au moins partiellement des pétales de fleur. L'étoile anarchiste peut exister via les pics potentiellement pas totalement pétales, le nombre de ces derniers, et/ou la dispostion des pics-pétales. Pour ce qui est de la lettre "A" cerclée sa place est le disque centrale, qui sert de point d'accroche aux pics-pétalles.

Fleur du permanarchisme et drapeau

Sur un drapeau anarchiste (ou plus exactement un drapeau représentant l'anarchisme ou au moins un de ses courants), il est possible de mettre un symbole anarchiste (comme la lettre "A" cerclé ou l'étoile anarchiste) ou le nom d'une organisation anarchiste (comme la CNT ou la FAI, qui, pour les curieux et curieuses, sont respectivement les abréviations en espagnol de Confederación Nacional del Trabajo et Federación Anarquista Ibérica, traduits en français par Confédération Nationale du Travail et Fédération Anarchiste Ibérique). On peut bien entendu faire un drapeau anarchiste avec une fleur du permanarchisme.

Animaux non-humains

Le chat noir

Le chat noir anarchiste

Le 15 avril 2018, Wikipédia (une encyclopédie libre) décrivrait le char noir anarchiste ainsi (ou presque) :

Le chat noir, représenté hérissé et toutes griffes dehors, est également associé à l'anarchisme, en particulier avec l'anarcho-syndicalisme. Il a été représenté par Ralph Chaplin, figure de premier plan dans les Industrial Workers of the World (qui sont abbrégés en IWW). Comme son attitude agressive le suggère, le chat — appelé en anglais wild cat — évoque des idées telles que des grèves sauvages, sabotage et syndicalisme radical. Il est assez largement revendiqué par les mouvements anarchistes comme un symbole historique du sabotage.

Ce chat noir est de nos jours le symbole de la CNT (Confédération Nationale du Travail), au moins en Espagne et en France.

Le chat est utilisé comme symbole contraire du chien, défenseur de l'ordre. Inversement, le chat noir symbolise la désobéissance et l'indépendance. Le chat anarchiste n'est pas non plus un chat domestique : il est maigre et efflanqué. Enfin, c'est un chat combattif, son poil est hérissé et il hurle. Hêla Jalel conclut : L'Anarchat se réfère ainsi au Mal, au Malin, au Diable, mais c'est pour mieux montrer qu'il se place du côté d'un monde à l'envers, prohibé, contraire à l'ordre social du monde à l'endroit des inégalités sociales qui, de fait, est le vrai monde à l'envers qu'il faut absolument renverser pour instaurer la liberté et la coopération égalitaire.

Il est évident que le symbole du chat noir n'est pas compatible avec la permaculture. En effet, des choses importantes que symbolisent le chat noir (la grève, le sabotage, l'expropriation, le syndicalisme de lutte, etc.) sont hors du champ de la permaculture. Cela est symptomatique de ce qui peut donner (non nécessairement) une mauvaise image de l'anarchisme aux personnes pratiquant la permaculture, alors que l'anarcho-syndicalisme n'est qu'un courant de l'anarchisme parmi d'autres. Bien sûr, la potentielle mauvaise image de l'anarchisme que peut induire l'anarcho-syndicalisme ne devrait pas être une raison d'abondonner l'anarcho-syndicalisme pour les personnes le pratiquant ou souhaitant le pratiquer.

Le hérisson vert et noir

Proposition d'image simple d'un hérisson vert et noir

Hérisson vert et noir

L'image est simple et a en conséquence l'avantage d'être facile à reproduire à la main (à condition bien sûr de ne pas vouloir en faire une parfaite reproduction). Elle a été faite par Nicola Spanti. Il l'a publiée sous la licence Creative Commons 0 en version 1.0 (qui permet de mettre une création dans le domaine public volontaire).