Le changement climatique en roue libre, tout comme le cirque politico-capitaliste…

Le GIEC, le groupe reconnu d'expert·e·s sur le climat, a sorti un nouveau rapport en aout 2021. Que dit t'il ? À peu près la même chose que les précédents. C'est plus précis, mais sinon ça n'apporte pas grand chose en tant que tel.

En revanche, c'est une actualité. Les médias en continu ou quasi-continu en ont donc parlé. Pourquoi ? Pour rien, pour passer le temps. Le rapport dit ceci ou cela, mais n'allons surtout pas plus loin. On devrait réduire les émissions de gaz à effet de serre et réfléchir comment le faire et assez vite ? Ça aurait probablement été hors-sujet. On se contentera de déclarations de soi-disant dirigeant·e·s et de leurs volontés affichées pour la COP26. Il y en a qui sont plus responsables des émissions passées et cumulées que d'autres ? Sans doute une pensée wokiste, mêlant décolonialisme et haine des riches, la déontologie appelle donc probablement de ne pas en parler. Un certain système en serait le méta-responsable ? Nous on croit en l'innovation, on ne va pas répandre le point de vue Amish. L'actualité ne sert donc au final a rien, puisqu'il n'y a pas de volonté de s'attaquer aux causes.

Mais un rapport c'est abstrait, des événements matériels ça l'est moins. Voila que cet été, inondations et feux de forêts sont bien plus présents qu'auparavant, et plus juste en Afrique ou dans une autre aire géographique de seconde zone (du point de vue médiatique occidental dominant et de sa priorisation de fait), mais en Europe et en Amérique du Nord. Plein d'actualités à traiter ! Pardon, uniquement à constater… De terribles dégâts matériels et des gens sous le coup de l'événement, et c'est bien suffisant. Soyons tout de même honnête : les feux c'est mieux que les inondations, on peut aller plus loin avec eux. Pourquoi le feu est-il parti ? à qui la faute ? Un salaud a dû envoyer sa clope, ou un autre a peut-être mal géré son barbecue sauvage, si ce n'est autre chose encore, et on va rechercher le ou les coupables… Car la sécheresse qui assèche les plantes, les hautes températures qui rendent l'embrasement plus probable, les vents forts qui aident à la propagation des flammes, tout cela on s'en cogne.

Tout se passe comme si le changement climatique, qui n'est qu'un des aspects de la crise écologique, n'avait pas à être discuté, quand des scientifiques en parlent, et ne mériterait même pas la mention, quand le réel y appelle. Puisque de fait on s'en fiche, il continue. Puisqu'on émet tendanciellement toujours plus de gaz à effet de serre, l'avenir de l'humanité est de plus en plus sombre. Mais, dans le discours des médias dominants, ça n'inquiète pas trop, si ce n'est pas du tout, puisqu'en fait on le reproche à rien ni personne, ou juste vite fait une fois pour le principe mais sans le moindre esprit de conséquence et de stabilité. Et quand le réel invite à en parler, on fait carrément comme si ça n'existait pas, on fait du négationnisme par omission, alors même qu'elle est flagrante.

Le changement climatique est en roue libre. Il en est de même des capitalistes et des médias à leur service. Du moins, il en est ainsi pour le moment. Cela finira par changer. Suffisamment de gens finiront à un moment par avoir un profond dégoût de ce cirque macabre et se bougeront les fesses pour y mettre un terme. Le plus tôt serait le mieux.

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