Notre-Dame de Paris, un incendie accablant

Le 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris est affecté par un puissant incendie, qui se finira le lendemain matin. Celui-ci ne fait aucun mort, mais il y a eu des blessés humains. Que cette veille battisse ait pris le feu a ému les médias dominants : Le Figaro, Le Point, BFM, CNews, TF1, Europe 1, Les Echos, Le Monde, LCI, France 2, L'Obs, Libération, l'Humanité, etc. Ils ne l'ont pas fait lentement et un peu mais ardemment. Bien sûr il y a une réaction larmoyante de la part des politicien·ne·s médiatiques : Marine Le Pen (1), Emmanuel Macron (2), Christophe Castaner (3), Nicolas Sarkozy (4), François Hollande (5), Anne Hidalgo (6), Jean-Luc Mélenchon (7), etc. L'idée de réhabilitation et reconstruction a donné lieu à une vague de volonté de participer financièrement, dont des promesses de dons énormes par des personnes individuelles et morales ayant beaucoup de moyens (200 millions d'euros pour la famille Arnault et LVMH, de même pour la famille Bettencourt-Meyers et l'Oréal, 100 millions d'euros de la famille Pinault via Artemis, autant par l'entreprise pétrolière et gazière Total, 20 millions d'euros pour la boite à pubs JCDecaux, identiquement pour la banque BNP Paribas, etc.), à tel point que presque un milliard d'euros aurait été promis dès le lendemain de l'incendie. Tout cela en dit long sur l'époque. Allons-y avec méthode.

L'unité du champ journalistique dominant était évidente. Il s'en déduit que la pluralité n'a point été. Ce grand parti unique informationnel et la ruade de celui-ci n'a rien du hasard. Alors que le marché est supposé, par certaines personnes, produire de la différence, il a engendré une grand uniformité. En effet, ne pas en parler ou peu aurait été vécu comment étant "dépassé". Cela a plongé de fait une grande parti du pays à ignorer tout un tas d'autres informations, or le tri de l'information et l'importance relative donnée aux sujets, c'est-à-dire la médiation informationnelle, est politique. Cette orientation unilatérale d'une partie significative des médias est un problème pour un système se présentant comme démocratique et donc normalement nécessairement pluraliste. Cependant cela n'a rien ni d'étonnant ni de nouveau, comme on peut le constater en lisant des textes antérieurs, dont le livre du sociologue Pierre Bourdieu sur la télévision (8) et l'article "Le parti de la liquette" de Frédéric Lordon (9).

Les politicien·ne·s médiatiques sont fortement poussé·e·s à prendre publiquement position par le champ journalistique. De plus, c'est du capital symbolique positif à pas cher, c'est-à-dire un moyen facile de paraitre pour quelqu'un de bien. D'une certaine manière, c'est même jouissif pour les opposant·e·s, en particulier de gauche, car pour une fois ils seront tendrement accueillis, à condition bien sûr de confirmer l'affect commun dominant, en l'occurrence s'apitoyer sur l'incendie constitué en drame.

De plus, les éditorialistes et les centres médiatiques dominants, ainsi que les politicien·ne·s médiatiques, ont pour beaucoup un point commun : là où ils sont usuellement géographiquement. C'est qu'en effet illes sont vraisemblablement pour la plupart sur Paris ou ses alentours proches. C'est très probablement le cas en particulier pour celleux les mieux positionné·e·s dans l'appareil général de médiation (qui est une abstraction à ne pas confondre avec un complot qui pourrait en faire une super-institution "invisible" dirigée secrètement pour des buts difficilement avouables), et en fait par ce fait des personnes très influentes (qui peuvent toutefois être devenues des institutions mais on renverra à la condition anarchique de Frédéric Lordon (10) pour de plus amples développements sur les affects et institutions de la valeur). Une part non négligeable est donc proche du lieu, en l'occurrence de Notre-Dame de Paris. Cela fait qu'illes sont pour cela, mais pas que, plus susceptibles que d'autres d'être affecté·e·s par l'événement. D'autant plus qu'illes ont tendance à vivre entre elleux, ce qui renforce encore leur susceptibilité d'être affecté·e·s et la puissance de l'affection, tout en ne leur offrant pas ou peu d'autres manières d'aborder le monde à ce moment et pouvant engendrer une perception naïve d'unanimité complète ou presque avec corrélativement une impression d'évidence.

Une fois que l'ouragan journalistique a polarisé l'attention sur cet événement, ce qui n'a rien de neutre, et sous un angle tout à fait particulier, l'affect commun ainsi créé est un tremplin pour l'action. Il faut donc réparer, c'est la nécessité même, qu'il n'y a donc pas à discuter, et la moindre opposition doit s'attendre à être reçue au lance-flamme. Donc contribuer à la restauration est fabriqué (sans le moindre complot) comme étant une haute priorité, et féliciter ceux qui le font ou promettent de le faire va de soi comme un plus deux font trois.

Pourtant la constitution de telle priorité ou telle autre n'a rien d'évident en soi, c'est idéologique. En l'occurrence, il y a des gens qui meurt chaque jour : environ 300 par jour en France à cause du tabac, plus de 100 par jour en France à cause de la pollution, de la famine et de la malnutrition humaine sur Terre quand dans le même temps la France vie dans le luxe matériel (gâchis d'un quart de la nourriture, transports à moteur omniprésents, plus d'un ordinateur par personne, omniprésence du chauffage et de la climatisation, réfrigérateur et congélateur très répandus, etc.), environ 25 suicides par jour en France (qui sont symptomatiques d'un mal-être), etc. Il y a aussi des manques de moyens pour certains besoins (ou un modèle d'organisation inadéquate pour les satisfaire comme l'a par exemple exprimé Ivan Illich) : bien-être, santé, éducation, transition écologique, etc. Mais là ils ne sont pas à l'ordre du jour, ou plutôt ils le sont pour certains mais secondairement, et l'allocation d'efforts sera donc dirigé en conséquence, par ce que l'on pourrait appeler par analogie la main invisible de l'affect commun ultra-cristalisé (qui n'est pas contrôlé par derrière par une organisation occulte).

Cela est révélateur implicitement d'une préférence. Le malheur social quotidien ne l'est pas, c'est un bâtiment ancestral qui l'est. Bien sûr, ce n'est pas l'édifice dénué de tout, c'en est pas un parmi d'autres pour une large partie de la population. Car en effet il chariote avec lui un capital culturel, en fait il est constitué comme capital culturel dont l'imposante matérialité en est l'expression physique, c'est-à-dire une autre face, et on ne peut pas délier l'âme du corps car c'est un tout (et philosophiquement on pourrait se tourner vers un exemple de la scolie de la proposition 7 de la partie 2 de l'Éthique de Baruch Spinoza dans sa traduction par Armand Guérinot : un cercle existant dans la Nature et l'idée du cercle existant, laquelle est aussi en Dieu, sont une seule et même chose, qui s'explique par des attributs différents ; et ainsi, que nous concevions la Nature soit sous l'attribut de l'Étendue, soit sous l'attribut de la Pensée, soit sous quelque autre, nous trouverons un seul et même ordre ).

Maintenant que cette parenthèse est faite, rappelons des faits. Alors que des gens souffrent, quand ils ne meurent pas, des efforts considérables, en particulier financiers, ont été annoncés pour de la culture ! Le dénoncer, c'est trouver odieuse la chose, et le penser c'est réciproquement insupportable pour d'autres. Ceux-là ont une grande idée en tête : la Culture. Elle se transmet de génération en génération, sur le temps long donc, et ce serait un patrimoine de l'humanité. Penser ainsi nécessite certaines dispositions, c'est qu'une pensée de la sorte n'est pas génétique (comme aucune pensée en vérité). Car avoir le temps long comme un horizon, y inclure entre autres cet objet si abstrait, tout en le considérant fortement, c'est avoir été plongé dans un environnement l'engendrant et suffisamment réceptif à celui-ci. Quand le lendemain est une peur, ce type d'environnement n'est souvent guère le notre et la capacité de réception peut ne pas être optimale. Au contraire, quand ça va plutôt bien, pour soi et de celleux qu'on se sent proche, la réceptabilité peut être grande (et potentiellement rester dans le temps malgré de potentielles changements de condition), tandis que le malheur social de celleux qui ne sont pas ressentis comme proches peut produire un affect d'une intensité plus faible voire aucun. Si on voulait rebrancher au spinozisme, on dirait qu'une même affection produit un affect différent en fonction de l'ingenium (c'est-à-dire la complexion individuelle qui réfracte les affections en affects), qui a tendance à se cristalliser avec le temps, mais qui n'est toutefois jamais stable à l'état pur, car il est sans cesse bombarder d'affections qui sont toujours susceptibles de le changer d'une manière plus ou moins grande, et on propose de se tourner vers le livre "La société des affects" de Frédéric Lordon (11) si l'aventure socio-philosophique dans ce sens tentait.

Il n'est donc pas un hasard qu'une certaine partie de la population se félicite de la promesse, notamment financière, de restauration, malgré le contexte social. Ce dernier les touche pour beaucoup moins que la moyenne, car leur capital économique y aide (quand illes en ont effectivement un largement supérieur à la médiane) et le processus de production de leur capital culturel les a sensibilisé au symbolisme artistique et historique. De par leurs positions sociales, illes ont bien souvent objectivement moins individuellement intérêt à un changement significatif d'organisation de la société. Pour celleux défendant l'organisation sociale actuelle, probablement à quelques détails prêts, il n'y a guère de quoi s'étonner qu'une certaine haine s'installe à leur encontre, car illes font l'éloge des causes du malheur du social, indirectement ou directement et en chouinant parfois sur des conséquences, ainsi que du sauvetage attendu d'un symptôme de leur capital culturel, dont illes font la démonstration sans le vouloir qu'il leur est plus important que le sort d'êtres humains qui pourrait positivement être altéré si l'allocation de l'aide pour Notre-Dame lui était alloué.

Mais il est un point qui porte la chose à très haut degré. Quand les applaudissements fusent d'un côté, c'est du vomi qui sort de l'autre extrimité. En effet, dans cette histoire, il n'y a pas eu que d'anonymes personnes donatrices, il y aussi eu des promesses prodigieuses par quelques personnes physiques et morales. C'est celles-là même qui sont perçues, à raison, comme des figures emblématiques du système. Or ce système oppresse socialement et voilà que certains qui en bénéficie grandement accourent pour faire une opération de grand nettoyage. La générosité, voila qui est tout à fait présentable. Cependant cette capacité à la grande offrande ne vient pas de nulle part. L'avoir c'est avoir capté la multitude qui l'a produite et l'utiliser autoritairement pour soi, car bien sûr la captation capitaliste n'a rien de démocratique, puisque c'est le Capital qui impose les formes de la reproduction matérielle à la société et s'est auto-saisi pour produire l'avenir de celle-ci selon ses normes bien à lui. Il est évident que la bourgeoisie et ses institutions n'ont pas envie de lâcher ce pouvoir politique énorme. De même, sans comparaison chiffré, on se doute bien que ce sont des miettes qui sont balancées. Paul Lafargue a d'ailleurs bien résumé la chose : voler en grand et restituer en petit, c'est la philanthropie (12).

Cette organisation politique n'est pas naturelle et n'est considérable comme pragmatique qu'avec certains axiomes. Le différentiel significatif de "richesses" qu'elle produit n'est qu'un de ces symptômes. Il n'en reste pas moins que celui-ci est choquant. Ce qui n'est bien sûr pas le cas pour la doctrine bourgeoise. Le vol de quincailleries à plusieurs millions d'euros à Kim Kardashian en 2016 l'a bien illustré, car l'agression à la personne a choqué légitimement, puisqu'elle aurait tout de même été bâillonnée et eu un pistolet sur la tempe, alors qu'il n'y a pas besoin de cela pour voler une starlette et que ce n'était pas pour redistribuer les richesses, mais le commentaire de Philippe Poutou a aussi choqué, pourtant il ne faisait que s'offusquer de ce scandaleux amas d'onéreux bijoux, quand dans le même temps 100 années de salaire minimum ne permettraient de s'offrir autant même s'ils étaient possibles de vivre sans rien et que surtout d'autres personnes vivent quotidiennement dans de rudes conditions malgré la capacité faramineuse de production, ce qui occasionne bien plus de souffrance et n'est nullement un aléa temporellement exceptionnel. (13)

Mais tout le monde n'est pas révolutionnaire, y compris quand le sort des autres humains importe un tant soit peu et que l'on est dans pareil époque. Quand l'organisation sociale n'est pas condamnée, ou bien peu, mais que l'on n'en veut pas les dégâts, il ne reste plus qu'à passer la serpillière. Il en est ainsi de la la Fondation Abbé Pierre. Sur Twitter, elle remercie donc Kering, Total, LVMH pour leur "générosité" (comment ne pas s'étrangler ?), en le justifiant par l'attachement au lieu des funérailles de l'abbé Pierre, pour ensuite tout de même affirmer l'attachement à son combat et faire miroiter comment elle pourrait être comblée, à savoir abonder 1% pour les démunis (ce serait suffisant !). (16) Au lieu de vouloir mettre fin à l'exploitation gigantesque, qui permet une telle concentration entre quelques mains… et engendre la pauvreté, une mini-redistribution monétaire est implicitement déclarée suffisante, il est espéré qu'elle soit faite volontairement, et des applaudissements sont promis à la clé. Frédéric Lordon a dénoncé des appels sans suite (17). et il y a là assurément de quoi en faire de même. Car en effet, il s'agit de demander de la générosité aux personnes exploiteuses, avec une opération de rich-washing au passage, au lieu de faire en sorte d'y mettre un terme. Il n'y a en effet pas de raison d'aimer les "riches" (18), car ils jouissent de bien plus qu'ils n'ont pu produire et bien au-delà d'une générosité d'entraide, puisque le surplus qu'illes ont provient d'un système qui les gave d'aides sociales qu'il faudrait supprimer (19), d'autant plus que leur utilité économique est fort contestable (20) et qu'une démocratie économique (21) fait parti du minimum de la décence pour une époque qui se gargarise de la démocratie et qu'une gestion en commun de l'économie permettrait d'émanciper le travail (22).

Mais l'horreur ne s'arrête pas à une pseudo-générosité et une horde d'endoctrinés qui applaudissent. Il y a encore au moins un élément. Ces dons bien ciblés, s'ils venaient effectivement à être réalisés, pourraient en bonne partie être défiscalisés ! Ce serait 60% pour une entreprise lucrative et 66% pour un particulier, voire 90% si le gouvernement décide que c'est du mécénat relatif aux "trésors nationaux". Il y a donc en plus de quoi significativement relativiser la soi-disante générosité (23). Avec de telles ristournes, une part significative, en fait majoritaire, serait en fait à la charge du contribuable, mais l'"honneur", c'est-à-dire la récompense symbolique, irait lui ailleurs. Ce serait peut-être finalement un mal pour un bien étant donné la comparaison létale entre la ruade pour une cathédrale et l'acceptation massive de la misère sociale, ainsi que la foi dans le marché laissé à lui-même qui érige en priorité le luxe ostentatoire (bijoux, cosmétiques, marques, etc.) et matériel (transport à moteur, informatique, etc.) et se fout dans le même temps que des gens n'aient pas de quoi convenablement vivre (se nourrir, se socialiser, s'abriter, se vêtir, s'instruire, se soigner, etc.). Cependant il faut néanmoins bien analyser que ces ristournes fiscales de l'État sont une manière de décider comment orienter son budget, c'est donc un pouvoir sur lui, et là c'est fait en fonction de la dotation en argent, rappelant douloureusement le suffrage censitaire (24). De plus, en asséchant l'État, par notamment la fraude fiscale et une pression pour qu'il réduise ses outils de palliation d'une distribution aberrante d'inégalité des "richesses", et en se montrant comme faisant prétendument son travail officiel au service du bien commun, son illégitimité est organisée (encore une fois sans le moindre complot) au profit d'une caste qui ne peut même pas se targuer d'avoir été élue, soit la charité contre l'État (25), alors qu'au moins en principe on penser en principe décider collectivement ce que fera l'État s'il est une république, fut-elle bourgeoise, certes bien imparfaitement, en particulier dans la forme actuelle, mais l'époque fordienne a tout de même prouvé qu'il pouvait être fortement sociale, bien que nécessairement insuffisamment dans le cadre du capitalisme où l'organisation de l'économie est anti-démocratique.

Devant une telle préférence manifeste pour un bâtiment au détriment du sort d'humains, des pilleurs notables des travailleurs et travailleuses qui s'élancent sans honte pour paraître admirables, un tel engouement de la presse dominante pour cet événement avec sa manière bien différente de filtrer et traiter d'autres événements, et la classe politique politicienne qui se rue dans la communion nationale, le dégout est là. Contre un monde si abjecte, qui entre autres laisse des gens dehors à devoir quémander pour se nourrir quand la milice de l'État ne leur est pas envoyée pour leur infliger la terreur et qui dans le même temps voue un culte à la croissance économique et ses requisits dans le système actuel (destruction galopante de l'environnement, informatique comme secteur d'avenir alors que des gens n'en sont même pas à pouvoir vivre un minimum dignement et que ça ce n'est pas une priorité, destruction des liens sociaux par une marchandisation folle et la concurrence de tou·te·s contre tou·te·s, bourrage de crâne pour l'aliénation consumériste, etc.), il ne faut pas s'étonner qu'il ait faire naître quelques envies de destruction créatrice, mais pas tout à fait dans le sens de Joseph Schumpeter. Ce n'est pas encore la crise de trop (26), mais le commencement de la fin de ce monde finira par poindre (27), et alors, sur les ruines fumantes, on pourra enfin tout rebâtir, en espérant que l'on fera largement mieux, ce qui n'est après tout pas forcément compliqué en soi, étant donné la marge gigantesque d'amélioration qu'il y a, mais en pratique il y aura de sérieux obstacles, car on ne partira pas d'un monde vierge et que tout un tas de conséquences fâcheuses du vieux monde seront encore bien là.


Notes

  1. Le 15 avril 2019, Marine Le Pen a publié ce qui suit sur la plateforme centralisée et privatrice Twitter : Les dégâts sont terrifiants. Tous les Français ce soir ressentent un chagrin infini et un vertigineux sentiment de perte. En 2017, elle s'est présentée aux élections pour devenir présidente de France, sous la bannière "Front National" qui a ensuite été renommé en "Rassemblement National".
  2. Dans son allocution du 15 avril 2019, le président Emmanuel Macron a entre autres affirmé que Notre-Dame de Paris, c'est notre histoire, notre littérature, notre imaginaire, le lieu où nous avons vécu tous nos grands moments, nos épidémies, nos guerres, nos libérations, c'est tant de livres et de peintures . Il a été élu président en 2017 et a été dans le gouvernement précédent.
  3. Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a publié ce qui suit le 16 avril 2019 via son compte Twitter : Cette plaie béante au cœur de Paris, elle cicatrisera. Par notre générosité. Par notre solidarité. Par cette force qui nous rassemble face à l'adversité et qui fait de nous une grande nation.
  4. Via son compte sur le réseau privateur pseudo-social Twitter, le 15 avril 2019, Nicolas Sarkozy énonce que La France est touchée dans sa chair, dans son coeur, dans son identité, dans son histoire. Il a été président en France de 2002 à 2007, avec l'UMP comme parti, qui a été renommé "Les Républicains".
  5. Le 15 avril 2019, François Hollande déclare que Notre-Dame est notre patrimoine commun, en le faisant chez le sous-payeur fiscale Facebook. Il a été président en France de 2007 à 2012, sous l'étiquette "Parti Socialiste", que l'on peut considérer comme gauche de droite ou plus crûment comme social-traitre.
  6. Interrogée par la chaine de télévision France 2, Anne Hidalgo, la maire de Paris, aurait dit Notre-Dame c'est aussi Paris, c'est toute son histoire.
  7. Dans l'article de blog "Notre cathédrale commune" de Jean-Luc Mélenchon et daté du 15 avril 2019, on peut entre autres lire à propos de Notre-Dame de Paris : Le vaisseau, la nef qui nous porte tous sur le flot du temps. Et je crois que nous l'aimons de la même façon. Le même jour, il a aussi déclaré à BFMTV que ce bâtiment est un membre de notre famille. C'est un ancien du "Parti Socialiste" qui s'est présenté en 2017 pour devenir président de la France, avec "La France Insoumise" comme étiquette, et a été à ce moment la première force politicienne de gauche.
  8. Sur la télévision + L'emprise du journalisme, Pierre Bourdieu (1930-2002), éditions Raison d'Agir, 1996, Paris (France)
  9. Le parti de la liquette, Frédéric Lordon, son blog "La pompe à phynance" hébergé par le journal "Le Monde diplomatique", 9 octobre 2015
  10. La Condition anarchique - Affects et institutions de la valeur, Frédéric Lordon, éditions Seuil (2018), éditions Points (2020)
  11. La Société des affects - Pour un structuralisme des passions Frédéric Lordon, 2015 aux éditions Points, 2013 aux éditions Seuil
  12. La Religion du Capital (partie L'Ecclésiaste ou le livre du capitaliste, sous-partie Maximes de la sagesse divine, 15ème élément), Paul Lafargue (1842-1911), 1887
  13. Philippe Poutou s'amuse du braquage de Kim Kardashian et évoque "la redistribution des richesses", journal L'Obs, 3 octobre 2016 ; Philippe Poutou dénonce "le système Kardashian qui fait crever les gens", journal Le Huffington Post, 1er décembre 2016 ; #KimKardashian. Quand Libération se défoule sur Philippe Poutou pour défendre la « bienpensance », Révolution Permanente, 7 octobre 2016. Philippe Poutou est un ouvrier, il s'est présenté aux élections présidentielles en France en 2017 comme candidat du "Nouveau Parti Anti-capitaliste" (qui était autrefois la "Ligue Communiste Révolutionnaire" et est de tradition trotskyste) et c'est un membre de la Confédération Générale du Travail.
  14. PhilippePoutou, Twitter, 16 avril 2019 ; Notre-Dame de Paris : à Bordeaux, Philippe Poutou ironise sur les dons de Pinault et Arnault, SudOuest.fr, 16 avril 2019
  15. PhilippePoutou, Twitter, 17 avril 2019
  16. Abbe_Pierre, Twitter, 16 avril 2019 ; Notre-Dame : la Fondation Abbé Pierre s'adresse aux riches donateurs, POSITIVR, 18 avril 2019, Axel Leclercq
  17. Et la vertu sauvera le monde… Après la débâcle financière, le salut par l'« éthique » ?, Frédéric Lordon, éditions Raisons d'Agir, 2003 ; Appels sans suite : le climat (12 octobre 2018), Appels sans suite : migrants et salariés (17 octobre 2018), Frédéric Lordon, son blog "La pompe à phynance" hébergé par "Le Monde diplomatique"
  18. Des personnes n'aiment pas les riches…, Actionnaire, un mensonge à l'endroit, Commentaire sur la taxation des yachts (2018), Nicola Spanti, site web personnel
  19. En finir avec les aides sociales !, Nicola Spanti, site web personnel
  20. A 75% les riches partiront ?, Frédéric Lordon, sur son blog "La pompe à phynance" hébergé par "Le Monde diplomatique", 16 mars 2012
  21. Pour une démocratie économique, Dominique Lachosme, Atelier de Création Libertaire, 2016. C'est là une proposition, on peut ne pas adhérer à celle-là, mais toutefois adhérer au principe général de démocratie économique. Par ailleurs, on propose d'autres pistes (24, seconde partie).
  22. Émanciper le travail : entretiens avec Patrick Zech, Bernard Friot, éditions La Dispute 2014. Plus généralement, une démocratie économique (24, seconde partie) est à priori susceptible d'émanciper le travail par rapport au capitalisme (ou d'y mettre un terme si on considère que le travail est une catégorie capitaliste par essence contrairement à l'activité), on est donc nullement obligé de se borner au friotisme.
  23. Notre-Dame : pourquoi la générosité des milliardaires et des multinationales pose question, bastamag.net, 17 avril 2019, Olivier Petitjean
  24. Quoi que l'on pourrait objecter que le suffrage censitaire est en fait commun dans l'économie de la France contemporaine de ce texte, et qu'il n'y a donc pas de quoi s'étonner de son existence ou de s'en plaindre exclusivement dans le cadre étatique. On peut constater que l'État et la Sécurité Sociale sont bien peu démocratiques, tandis que la démocratie actionnariale est au mieux une grosse blague, puisqu'il n'y a en effet pas lieu de naturaliser l'absence de démocratie dans la sphère de la production et qu'il faudrait en fait l'y inclure. On défend ici qu'il n'y a pas à tout étatiser et que la démocratie n'a pas à s'arrêter à l'État, voire qu'elle peut exister sans lui ou qu'à cette condition (mais il faudrait se donner un concept rigoureux de ce que l'on entend par "État", or ce n'est là pas le sujet, qui se trouve notamment dans la pensée anarchiste et dans le concept d'imperium chez Baruch Spinoza). Sur ce sujet, si on voulait avoir quelques idées, on pourrait en proposer quelques exemples. Pour une approche théorique, on peut mentionner entre autres Frédéric Lordon (récommune productive, système socialisé du crédit, etc.), Bernard Friot avec Réseau Salariat (salaire à vie et compagnie) et Ingénieurs Sans Frontières (Sécurité Sociale Alimentaire), ainsi que les travaux mentionnés par Frédéric Lordon dans "La crise de trop" (Démocratie contre capitalisme, Thomas Coutrot, La Dispute, 2005 ; Le Marché contre l'autogestion, Catherine Samary, PubliSud / La Brêche, 1988 ; Sortir de l'entreprise capitaliste, Daniel Bachet + Gaetan Flocco + Bernard Kervella + Morgan Sweeny, éditions du Croquant, 2007 ; Après le capitalisme : éléments d'économie participaliste, Michael Albert, Agone, 2003) et "La production autogérée" dans "Un projet de société communiste libertaire" (aux éditions d'Alternative Libertaire, 1993 / 2001 / 2011, mais l'organisation AL [1991-2019] a fusionné et est devenu l'Union Communiste Libertaire, à ne pas confondre avec l'Union des Travailleurs Communistes Libertaires [1974/1978-1991]), mais également "Le travail démocratique" (Alexis Cukier, éditions PUF, collection Actuel Marx Confrontation, 2018), voire peut-être aussi "Reconstruire l'entreprise pour émanciper le travail" (Daniel Bachet, éditions UPPR, 2019). On peut aussi se tourner vers des exemples historiques, comme la révolution sociale espagnole du 20ème portée notamment par la Confederación Nacional del Trabajo, les Lip dans les années 1970 en France, les kurdes au Rojava et les zapatistes au Chiapas. Il s'agit là de pistes possibles, de certaines seulement, et on peut (aussi ou pas) aller voir ailleurs, en fait on y invite, on y trouvera peut-être bien mieux, car ce n'est là qu'un modeste échantillon auquel on n'accorde pas grande prétention.
  25. La charité contre l'État, Manuel d'économie critique du Monde diplomatique (pages 74 et 75 dans la partie 4 : Partage des richesses : espoirs et impasses), 2016, Benoît Bréville
  26. La crise de trop, reconstruction d'un monde failli, Frédéric Lordon, éditions Fayard, 2009 ; Bientôt un changement significatif de la société ?, Nicola Spanti, site web personnel, 2019
  27. C'est là une référence à 2 articles de Frédéric Lordon. Dans "Le commencement de la fin", publié le 11 août 2011 sur son blog du Monde diplomatique, il imagine ce qui pourrait être les causes, plus tout à fait à jour en 2019, qui pourraient mettre fin à la forme capitaliste de l'époque, qui est toujours la même en 2019, puis il propose de sérieuses pistes pour un alter-capitalisme, à défaut qu'il y ait à priori, au moment de l'écriture de son article, la possibilité proche de l'instauration du communisme. Dans "Fin de monde ?", publié le 5 décembre 2018 sur le même blog, il fait une analyse du mouvement des "gilets jaunes", à ne pas confondre avec les "jaunes" qui cassent des grèves.